LA MÉMORISATION :
UN PROCESSUS EN 3 ÉTAPES

En tant qu’enseignants (ou formateurs), nous souhaitons transmettre des connaissances à nos étudiants (apprenants) de manière judicieuse. Néanmoins, il est nécessaire au préalable de comprendre le fonctionnement de la mémoire.
La mémorisation est un processus complexe qui repose sur trois étapes clés.
Ainsi, une fois que l’on maîtrise ce processus, il est possible de proposer un enseignement plus efficient.

Mais concrètement quelles sont ces 3 étapes ? Comment peut-on optimiser la mémorisation ?

LES 3 ÉTAPES clÉs

La mémoire peut être perçue comme une capacité de notre cerveau à encoder, stocker et restituer de l’information. Voyons, maintenant plus en détails ses trois étapes clés.

1. L’ENCODAGE

Il s’agit de la première étape.
L’encodage est le processus qui transforme un évènement ou un fait en une trace mnésique (Tulving, 1983).

Autrement dit, l’individu reçoit une information (sons, images…) et celle-ci va être traduite ou codée de façon à ce que son système cognitif puisse la traiter, puis la stocker. Ainsi, différents formats sont possibles : de type verbal, visuel ou sémantique.

2. LE STOCKAGE

La seconde étape est le stockage ou la consolidation.
Elle consiste à stocker l’information en mémoire dans le but de pouvoir la réutiliser le moment venu.

Néanmoins, nous ne stockons pas en mémoire toutes les informations que nous recevons.
Ainsi, certains facteurs vont être déterminants. Comme par exemple : la saillance de l’information (elle attire notre attention), l’utilité de l’information (en quoi elle va nous servir) ou la motivation (pourquoi on veut la retenir).

3. LA RÉCUPÉRATION

Enfin, la dernière étape est la récupération.
Il s’agit du processus au cours duquel une information stockée va être récupérée pour être utilisée dans un but précis.

Il existe 3 exercices qui permettent de tester cette capacité de récupération de l’information :

  • le rappel libre : on demande à un individu de restituer les informations qu’il a apprises (liste d’items à retenir puis à énumérer, peu importe l’ordre)
  • le rappel indicé : on demande à un individu d’apprendre une liste d’items en lui fournissant des indices pour l’aider à restituer les items
  • la reconnaissance : on présente à un individu des items qu’il a appris et d’autres « distracteurs » et il doit dire dans quelle catégorie l’item qu’on lui propose se trouve.

COmment optimiser la mémorisation ?

Il est tout à fait possible de rendre la mémorisation plus optimale en mettant en place des stratégies à chacune des différentes étapes.

Voici, à titre indicatif, quelques conseils pratiques :

  • au moment de l’encodage : être disponible (ne pas avoir de pensées envahissantes), donner du sens à ce que l’on apprend (avoir une base de référence, comprendre les informations, faire des liens), être actif (verbaliser, reformuler, se poser des questions), être motivé par ce que l’on apprend…
  • au moment de la consolidation : réactiver la mémoire (tests, exercices), faire des hypothèses (donner une réponse), offrir un retour sur les hypothèses (résultat immédiat), espacer les périodes de réactivation (de plus en plus espacées dans le temps), s’auto-évaluer
  • pour une meilleure récupération : mettre en place des stratégies d’encodage efficaces (visualisation, organisation, synthèse) et des processus de consolidation optimaux (tests, habitude à mémoriser, motivation à mémoriser).

La mémorisation est donc un processus complexe qui peut se décomposer en trois étapes : l’encodage, le stockage et la récupération.
Chacune de ces étapes peut être optimisée
pour que l’apprenant mémorise plus efficacement sur le long terme. C’est d’ailleurs, toutes ces stratégies que nous allons utiliser dans nos modules de formation.

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