OÙ SE TROUVE LE SIÈGE
DE LA mémoire ?

Les découvertes récentes des sciences cognitives nous permettent aujourd’hui de comprendre un peu plus précisément comment fonctionne la mémoire.
En effet, les nouvelles techniques d’imagerie médicales permettent de localiser quelles zones du cerveau sont concernées pendant un effort cognitif. Donc, d’en savoir plus sur le siège de la mémoire.

Mais comment fonctionne la mémoire au niveau de notre cerveau ?

Une mémoire ou des mémoires ?

La mémoire n’est pas une faculté unique mais se compose au contraire de nombreuses facettes, en fonction du traitement de l’information.

D’un côté il y a la mémoire déclarative (ou explicite). Elle regroupe tous les souvenirs que l’on pourra énoncer avec des mots.
De l’autre on retrouve la mémoire implicite. Elle concerne le processus d’acquisition et d’utilisation de compétences motrices (faire du vélo, manger…).

Dans les années 1950, un patient atteint d’épilepsie a subi une opération consistant à lui retirer l’hippocampe des deux côtés du cerveau. Cette opération a été bénéfique pour sa maladie mais a également entraîné une incapacité à créer de nouveaux souvenirs. En effet, le patient perdit ses repères dans le temps et l’espace, mais il était capable d’apprendre des gestes complexes nouveaux (mémoire implicite). Cette expérience a permis de comprendre le rôle essentiel de l’hippocampe dans la mémoire.

Au départ, on pensait que chaque type de mémoire était dédié à une zone cérébrale. Mais les avancées des sciences cognitives ont permis de préciser cela.
On sait aujourd’hui que c’est davantage des réseaux interconnectés de neurones reliant diverses régions entre elles qui jouent un rôle dans « la » mémoire.

La plasticité synaptique :
siÈge de la mémoire ?

Les synapses sont des zones situées entre deux neurones, elles assurent la transmission des informations de l’un à l’autre. De nombreuses expériences en laboratoire ont démontré que la mémorisation dépend de modifications des synapses.

On parle alors de « plasticité synaptique ». Celle-ci joue un rôle crucial dans l’apprentissage et la mémoire.

Les synapses évoluent dans le temps, se modifient et tendent, soit à renforcer, soit à affaiblir la communication entre deux neurones.
La maladie d’Alzheimer par exemple entraîne des anomalies de plasticité synaptique dans l’hippocampe et des pertes de mémoire.

La majorité des travaux sur la plasticité synaptique sont basés sur le postulat de Hebb.
Son idée est que lorsqu’un neurone prend part de façon répétée à l’activation d’un autre neurone, l’efficacité des connexions entre ces neurones est augmentée.

Ainsi, comme nous venons de le voir, la mémoire se situe à différents points du cerveau, reliés entre eux par des neurones et des synapses.
On sait également que plus les neurones sont stimulés et plus ils sont efficaces. Ainsi, l’utilisation de la répétition lors d’un apprentissage va renforcer la mémorisation à long terme.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle utilise toutes ces découvertes. En 2018 une équipe de chercheurs du MIT a conçu une synapse artificielle puissante pour reproduire cette plasticité cérébrale.

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