L’ÉPUISEMENT ÉTUDIANT :
un phénomène qui alerte

Selon une enquête de l’Observatoire de la vie étudiante (2016) : 60 % des étudiants se disent « épuisés ».
Ce chiffre était de 52 % en 2013.
Christine Faye-Dumanget a soutenu sa thèse sur ce phénomène en 2018 à l’Université de Nantes. Elle y explique que des recherches internationales ont été menées et l’ont qualifié sous le terme de syndrome de burnout académique (BOA) alors qu’en France aucun outil n’avait encore été validé. C’est justement l’objet de sa recherche.

Mais quel est ce phénomène ?

DÉCRYPTAGE

Concrètement, aujourd’hui, un étudiant a à la fois des obligations scolaires, financières et sociales.
Il doit le plus souvent jongler entre ses études, une vie sociale bien remplie et un travail alimentaire à côté. A cela peut s’ajouter du stress pendant les périodes d’examens, un manque de sommeil et/ou une mauvaise alimentation.

Ainsi, ce sont tous ces facteurs qui peuvent conduire à un véritable épuisement. Dans les faits il s’agit d’un trop plein de sollicitations externes.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE L’ÉPUISEMENT ÉTUDIANT ?

Pour résumé on peut dire qu’il y a deux types de symptômes qui alertent :

  • les symptômes physiques  : une grande fatigue (la sensation d’être KO), un sommeil perturbé, des douleurs somatiques (maux de tête, troubles gastriques…)
  • les symptômes psychologiques (quelques exemples)  : une grande consommation de café ou d’alcool, une anxiété constante, une perte de la concentration/mémoire, une grande émotivité/irritabilité, un sentiment de découragement…

Le plus souvent les symptômes se combinent entre eux et l’étudiant rentre dans un cercle vicieux.

D’un point de vue physiologique le stress dégage en effet deux hormones : l’adrénaline et le cortisol. Elles permettent d’ indiquer qu’il y a une situation d’urgence ou un danger.
Cependant, en situation d’épuisement extrême le corps est en alerte constante et en situation de stress chronique. Cela entraîne donc au niveau de l’organisme une surproduction de ces deux hormones qui sont alors responsables de ce dérèglement psychique et physiologique.

QU’EST-CE QUI LE FAVORISE ?

L’épuisement étudiant est favorisé par deux types de facteurs :

  • les facteurs situationnels : la surcharge de travail et d’étude, la mauvaise gestion du temps (qui va entraîner du retard), une vie sociale ou amoureuse accaparante, la maladie, l’isolement affectif…
  • les facteurs personnels : la pression que l’on ressent de son école (ou université) ou que l’on exerce sur soi-même (perfectionnisme, attention aux regards des autres…).

De plus, ce sont généralement les étudiants les plus studieux qui sont les plus touchés. Notamment dans les filières très compétitives comme la PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou les classes prépas.

L’épuisement étudiant est donc un phénomène qui interroge de plus en plus les spécialistes comme les universités ou les grandes écoles.
De nouvelles initiatives voient le jour du côté de l’enseignement supérieur. Un exemple avec l’Université de Montréal qui a édité un « Petit Guide de survie des étudiants » .
Il nous revient donc de donner des clefs aux étudiants pour que leur apprentissage soit plus aisé et génère moins de stress.

Retrouvez-nos solutions afin de proposer un apprentissage efficient !